ROAD TRIP IN MOROCCO
En fait il s'agit plus que d'un road trip, puisque le Maroc aura marqué toute mon année 2019 avec des allers/retours entre la France et « le bled ». Le chapitre s’ouvre en Décembre 2018 quand mes amies m’organisent une virée surprise pour fêter mon anniversaire ! Le séjour est inoubliable, d’ailleurs nous laisserons notre avion retour s’envoler sans nous pour profiter encore quelques jours de la douceur de vivre. J’y retourne quelques mois plus tard pour prendre le temps de m’abandonner au rythme du pays. Je n’ai pas de but, mais je suis sûre qu’il se dessinera en route. Tout se met en place, entre flâneries et rencontres, les idées de projets photos emergent et me guident pour la suite de mon chemin. Ce sont ces projets qui m’amènent à revenir au Maroc tout au long de l’année, et plus précisément dans la région d’Essaouira. En novembre, j’entreprends un road trip et je pars avec ma voiture, car comme je me sens ici chez moi, il n’y a pas de raisons pour que je ne me mette pas à l’aise. Un trajet jusqu’à Barcelone et à peine 35h de ferry agité plus tard, j’arrive dans un Tanger bien mérité ! Mon projet photo se déroule à Meknes où j’y passe quelque temps, puis je retrouve mon ami Anthony Mirial, et nous prenons la route pour traverser le désert, et arriver à Essaouira, à la maison, enfin.
Les routes du Maroc sont un rêve pour un road trip !
C'est à bord de ce petit bijou, pimpé en doré par mes soins, que nous prenons la route.
Entre rencontres inattendues et paysages à couper le souffle, nous apprendrons qu'il fait vraiment froid dans le moyen Atlas !
Nous nous dirigeons vers le sud à la recherche d'un peu de chaleur, et le décor toujours époustouflant défile sur notre trajet. Il n'est pas rare qu'on fasse un bout de chemin avec un autostoppeur, l'occasion de partager un calumet local ou bien de faire un détour inattendu.
Changement de décor et de climat qui annoncent une arrivée imminente dans le désert proche de Merzouga !
Nous n'avons aucunement l'intention de consommer un tour à dos de dromadaire mais nous allons bien profiter des levers de soleil, couchers de soleil et nuits étoilées dans les dunes ! Un breuvage à la Française m'a paru préférable pour apprécier pleinement cette merveille, et pour cette fois-ci, je ferai l'impasse sur le thé à la menthe. Il s'en est fallu de peu pour que le moment ne soit pas romantique, un bien brave homme, nous prenant pour un couple, a écrit nos noms dans le sable, dans un coeur bien sûr. Merci. J'imagine qu'il me vendra quelque chose. J'ai bien imaginé. Je lui achète sa petite boite. Tant pis pour mes 10 balles.
Nous quittons le désert sur un lever de soleil pas décevant et prenons la route pour Rissani ! Nous visons l'heure du repas pour nous régaler de leur spécialité, Madfouna. Je me permets d'ailleurs une petite pause tourisme pour mentionner mon coup de coeur pour cette petite ville !
Nous reprenons la route. Encore une fois c'est très beau. Le paysage a encore changé. Il nous faudra attendre le matin pour découvrir le décor de notre halte. Nous nous sommes arrêtés dans la vallée du Todgha, et ça nous inspire une petite randonnée ! On pique à droite, puis encore à droite et ensuite à gauche comme nous a dit le monsieur, mais nous sommes très vite nostalgiques notre GR. On a de l'eau et rien d'autre à faire, alors on continue, tout droit du coup. La surprise du jour sera un thé à la menthe partagé dans une maison (hutte ?) lovée (perdue ?) dans les montagnes. Je soupçonne l'homme d'avoir finement tenté de me garder au village...
Et puis Ouarzazate. La promesse de cette ville où j'allais vouloir rester pour toujours n'a pas été tenue. Néanmoins nous rencontrons Bachir, ancien toxicomane devenu acteur, qui nous offre un thé (calumet ?) dans sa piaule, et ça c'est un vrai beau moment. Et puis Aït Ben Haddou et tout le tralala d'un parcours touristique que j'assume moyennement, mais j'en profite pour tirer le prortaits de quelques visages qui me tapent dans l'oeil.
Marrakech nous aura reçus (comme elle a pu) mais n'aura pas eu droit à sa série de portraits. Peut être que j'étais déjà trop impatiente de rejoindre ma Mogador adorée.
Le road trip s'achève à Imsouane. Une fois arrivée, plus rien ne peut m'y déloger. Ce village de pêcheurs, devenu un village de surfeurs, reste le théâtre de mes souvenirs les plus magiques au Maroc.
Tahar sert le meilleur poisson...
Les surfeurs avertis ont un public attentif...
Je ferai aussi un petit flashback sur un détour par Tafraoute ! Encore une destination marquée par son lot de rencontres inattendues ! Omar et son sourire édenté ravageur, qui, je le pressens, ne fera pas fortune avec son petit café rafistolé où il refuse de faire payer ses clients. Je repars de sa bicoque riche de tout l'amour de ce moment suspendu et sa chanson en boucle dans ma tête (ça fait "tourne, tourne, tourne ma toupie"). C'est peut être aussi sa richesse à lui, ces petits moments partagés avec les trop rares passants.
Ali et sa famille, fidèles à la réputation hospitalière des Marocains, ne m'ont pas laissée mourir de soif dans le désert, alors qu'il faut l'avouer, j'étais un peu perdue. Ni de faim d'ailleurs ! J'accompagne donc ces 3 là jusqu'à l'arbre où ils avaient prévu leur pic-nic (je le trouve un peu loin mais je me tais). Nous préparons le tajine et le cuisons à l'abri d'un rocher. Je regrette qu'il n'y ait eu quelques pistaches pour patienter. Mais j'apprécie ce tajine partagé. Nous en partagerons encore quelqu'uns avant que je quitte Tafraoute.
To be continued je dirais ! Impatiente de reprendre les routes du Maroc, j'y ai laissé ma voiture pour pouvoir continuer l'exploration du pays... mais une année 2020 a changé mon programme. Un grand programme que j'ai l'intension d'honorer dès que possible !